ILLUSTRATIONS DU ROMAN OCTA : Fast and Florious
Vision d'autiste de l'auteur. Ne doit surtout pas remplacer votre propre vision de la scène ! Crayon/feutre
Contexte
Au chapitre 61 (page 419 pour la version imprimée), la plus grosse scène d'action du roman bat son plein. Les choses sérieuses ont commencé lorsque la caméra piégée s'est déclenchée pendant l'interview de Florence et Amandine par Léa Malaymay et Jean-Marc Bourdon. Florence a été blessée à l'oreille, la balle la manquant de peu. Amandine, après avoir exterminé les journalistes et leur équipe, a transporté Florence inconsciente dans son vaisseau puis est partie à l'extérieur du palais où une attaque visiblement bien organisée avait commencé.
Elle éradique peu à peu les forces armées hostiles mais une bombe électromagnétique EMP explose, mettant hors service les vaisseaux et les drones. Florence et Bruno se retrouvent enfermés dans leurs vaisseaux et deux hélicoptères attaquent Amandine avec des armes expérimentales : les PMRD (projectiles magnétiques rétro-détonnants). Déjà diminuée par l'explosion dont l'onde électromagnétique a affecté les sens, Amandine est mise en difficulté par cette attaque. À court de munitions, les hélicoptères battent en retraite et la petite mutante se lance à leur poursuite.
Pendant ce temps, Florence peine à trouver un mécanisme de secours pour relancer le système de son vaisseau. Elle y parvient mais il est très endommagé. Après avoir déclenché l'ouverture des portes pour rejoindre Bruno, ils réalisent qu'un nouveau commando se dirige vers eux alors qu'aucun drone ne fonctionne et qu'Amandine est partie. Ils tentent en vain de la joindre, Florence comprend alors qu'elle doit prendre rapidement les choses en main. Bruno sombre dans une crise de panique.
Florence fonce vers l'armurerie du palais présidentiel, heureusement proche. Gaël lui avait fait quelques jours auparavant une formation accélérée au maniement des armes. Elle se retrouve alors seule face à une dizaine d'hommes armés et entraînés...
Problématiques d'écriture
Ce passage a été difficile à écrire. D'abord, on se heurte à la problématique de décrire uniquement avec des mots une scène d'action. Entre ce que j'avais en tête, ce que j'ai réussi à écrire et ce que les lecteurs vont interpréter, on n'est vraiment pas sûr de transmettre l'information correctement !
Ensuite, comment mettre des personnages surpuissants en réelle difficulté ? Souvent dans les films d'action, on ne croit pas une seule seconde à un quelconque péril, car les pouvoirs des personnages sont tels qu'ils pourraient résoudre le problème instantanément. C'est d'ailleurs souvent le moment où ils oublient magiquement qu'ils ont ces capacités, et l'ensemble donne un impression d'étirement artificiel du récit. Les scénarios dans ce style, écrits avec le cul, sont aujourd'hui devenus la normes et rendent beaucoup de films inregardables pour moi.
Enfin, il faut maintenir à la fois une cohérence avec le reste de l'histoire et un rythme régulier sans trop de longueurs...
Thèmes abordés
Cette scène met en avant une jeune femme qui affronte seule un commando. Situation improbable dont l'issue serait inévitablement tragique dans notre monde....
À ce stade de l'histoire, on a compris que Florence n'est pas n'importe qui, mais elle reste humaine et mortelle. La panne des systèmes Octassiens la laisse sans protections, et Amandine absente la prive de son garde du corps. Il ne lui reste que son courage, ainsi que ce mystérieux pouvoir d'anticipation qu'elle ne maîtrise pas. Il se manifeste dans les situations d'urgence, quand un adversaire va lancer sur elle une attaque tellement violente que l'idée même de cette action est captée par une sorte de télépathie à Florence, la cible. C'est d'ailleurs cette faculté qui lui permettra de s'en sortir, bénéficiant de quelques millisecondes d'avance sur les actions de ses opposants, qui feront toute la différence.
Dans la réalité, la force physique et l'avantage du nombre finissent en général par l'emporter. Beaucoup d'hommes n'hésitent pas à user et abuser de l'avantage métabolique dont la nature les a dotés pour arriver à leurs fins, quelles qu'elles soient et peu importe les dommages causés aux autres. Avec ce combat de Florence, j'ai cherché à exprimer un défouloir de vengeance dans lequel David gagnerait contre Goliath.
